Une nouvelle exposition habille les façades de la Mairie. Réalisée par l’artiste Chris Morin-Eitner,
« Il était une fois demain » se compose de 9 œuvres imprimées en format monumental sur le parvis.

 

Architecte et photographe, Chris Morin-Eitner se nourrit de ses voyages, de ses photographies de paysages et des grandes métropoles pour imaginer un urbanisme en lien avec la nature. Des œuvres que cet artiste franco-allemand expose en France et à l’étranger.

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Comment définiriez-vous vos œuvres ?

C’est de la photographie plasticienne, proche de la peinture numérique. Lors de mes voyages, je photographie séparément la végétation, dans ses détails, ses éléments et dans les villes les bâtiments monumentaux. Puis je compose une image, en partant d’un croquis et j’imagine comment organiser la nature, la place qu’elle prendrait dans une ville, j’essaie d’imaginer, si j’étais un animal ou un arbre, où j’aurais envie d’évoluer, de pousser dans ce paysage urbain.

Comment est née cette démarche ?

Je suis un urbain, j’aime la ville mais il me manque une dimension fondamentale, l’ancrage dans la nature, le contact avec les animaux, le paysage. J’aime la ville et la nature. Je suis un animal urbain. Cette démarche est née d’un voyage, en visitant les ruines d’Angkor, envahies par la nature, où la terre et les temples faisaient corps. Peu de temps après, j’ai eu un choc esthétique inverse en découvrant Dubaï, une ville neuve immense, sortie en plein désert. J’ai eu l’envie de superposer ces deux mondes en m’interrogeant sur ce qu’ils deviendraient.

La nature reprend ses droits dans vos images, est-ce votre message ?

Il faudrait en 2022 réussir à concilier l’homme contemporain et l’homme primitif, ancré dans ses racines, penser la ville en intégrant la nature, en lui laissant de la place.

Vous exposez 9 œuvres sur les façades de la Mairie ?

C’est totalement inhabituel dans le format et l’impression puisque j’expose essentiellement en galerie. Cette impression adaptée aux façades permet de voyager dans les images. J’ai choisi des œuvres représentant Paris (la Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe, l’Opéra Garnier, le Moulin Rouge, la place de la République, le Sacré Cœur) et j’en ai créé une spécifiquement autour du lac et du Casino d’Enghien, comme un cinémascope en longueur, dans un format épousant toute la surface du bâtiment. Nous changeons l’accrochage dans six mois avec d’autres photos.

 

© Direction de la communication de la Ville d'Enghien-les-Bains

 

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