Fabien Chalon | France Culture

 

Fabien Chalon : « On a tous un petit Hermès en nous »

A la veille du week-end spécial Artistes et Robots sur France Culture, nous recevons l'artiste plasticien Fabien Chalon qui expose à la Galerie W jusqu'au 8 mai. Cet ancien ingénieur en physique nucléaire orchestre des opéras minutieux pour des machines célibataires poétiques et mécaniques.

 

"L'aube des neiges", Fabien Chalon, 2017

 

 

"Nous formulerons donc ce principe premier de l’imagination ascensionnelle : de toutes les métaphores, les métaphores de la hauteur, de l'élévation, de la profondeur, de l'abaissement, de la chute sont par excellence des métaphores axiomatiques. Rien ne les explique et elles expliquent tout. Plus simplement : quand on veut bien les vivre, les sentir, et surtout les comparer, on se rend compte qu'elles portent une marque essentielle et qu'elles sont plus naturelles que toutes les autres. Elles nous engagent plus que les métaphores visuelles, plus que n'importe quelle image éclatante. Et pourtant le langage ne les favorise pas."

En 1943, Gaston Bachelard publie L’air et les songes. Son essai sur l’imagination du mouvement, dont ces mots sont extraits. Fabien Chalon dit souvent que son travail artistique, ses machines veulent favoriser l'élévation. Plusieurs d'entre elles sont exposées en ce moment à la Galerie W, à Paris.

 

De gauche à droite "Mr Anselin" et "La bouche d'Irène", Fabien Chalon, 2003

« La mythologie est la source de notre imaginaire. C'est le chemin qui nous est donné pour accéder à plus grand que nous. »
« Il n'y a aucune limite imposée par la matière et la conscience, la spiritualité nous permet d'aller naviguer dans d'autres paysages. »

"L'enchaînement", Fabien Chalon, 2009

 

« J'admirais la puissance d'évasion de la pensée des physiciens. »
« Tout mon travail est tendu vers le souhait de faire entrer les gens dans leur propre voyage. »

 

Programmation musicale : Jacques Higelin, J'ai dit tiens (sur l'album Jacques Crabouif Higelin, paru en 1971 et qui est le seul album qui porte son prénom, et son surnom, Crabouif). La voix d'enfant que l'on entend au début du morceau est celle de son fils Arthur H, à cinq ans.

Générique de fin : Maud Octallinn J'aime ton personnage de fiction.